Roja : tamil movie vs hindi movie
Suite au festival de cinéma oriental, j'ai enfin vu mon premier film tamoul : Roja
Pas besoin non plus d'extrapoler à tous les films tamoul les caractéristiques très politiques de ce film qui évoque le terrorisme au Cachemire mais des différences sont pourtant visibles par rapport aux films hindi.
Les femmes ne sont pas forcément Miss Univers comme l'actrice principale de Roja, Madhoo :
Elle n'est pas moche non plus, faut l'avouer mais elle se porte bien, de belles formes se devinent sous son sari coloré mais simple (pas de fioritures).
Derrière elle, le moustachu, c'est pas un figurant qui bave devant l'actrice avant de laisser la place à l'acteur principal, non loin de là, c'est le grand acteur tamoul Arvind Swami (qui a buggué sur la photo), alors c'est sûr ça change de Shahrukh Khan mais on s'y fait, je vous jure ! Même la moustache et le pull rouge moche passent presque pour beaux à la fin du film quand le héros a prouvé qu'il n'avait rien à envier à la perfection Khanniesque du Nord de l'Inde (en plus il est informaticien, avec une obscure qualification en cryptomachintruc; on est loin du pilote d'hélicoptère ou du bodyguard avec ses RayBan made in India).
Bon ok, glamour et paillettes, c'est plutôt direction Bombay...MAIS ! Les chansons n'ont pas non plus à rougir face aux chansons hindi, plus simples c'est vrai, les danses plus "soft" voire absentes, les chansons sont pourtant vraiment importantes dans l'histoire de Roja (pour les autres films, je ne sais pas autant). Le film est resté tout le temps très pudique, très discrêt sur la relation entre les deux personnages, pourtant mari et femme, mais les chansons permettent de montrer leur relation qui progresse (même quand le pauvre informaticien est pris entre les griffes des méchants cachmiri !).
On y croit à ces personnages, on s'y attache, on a envie qu'ils se retrouvent mais le film réussit à éviter le manichéisme qu'on reproche parfois aux films hindi. Non le tamoul est simple mais presque réaliste...en tous cas, une chose est sûre : il a moins d'argent le cinéma tamoul ! Pas de décor carton pâte du coup, on file du Sud de l'Inde (= la Réunion lontan avec des saris colorés), au Nord (les montagnes suisses sont remplacées par les vraies du Cachemire). La cellule de l'otage est un simple grenier et Roja passe son temps à harceler des militaires qui évoluent dans un décor militaire, donc simple à souhait. Pratique.
Une petite chanson pour vous montrer surtout que la langue tamoule est très mélodique, et non c'est pas kitsch !!