Mafate encore

Nous avons profité de ce long week-end pour retourner à Mafate. Comme nous avions avec nous des "novices" de Mafate, on a préféré choisir un itinéraire plus simple que Marla-Trois Roches-La Nouvelle en nous enlevant la grande montée très raide qui relie Trois Roches à la Plaine aux Sables.

La descente du col des Boeufs à Marla s'est faite plutôt simplement et sous un grand soleil qui donne encore une autre image de la plaine des Tamarins (sans la brume, ça fait un peu moins Sleepy Hollow) : 

L'estomac plein on peut attaquer la descente assez éprouvante pour les genoux puis, pour ceux qui n'aiment pas le vide, il faudra traverser la passerelle : 

ça tangue un peu mais c'est plus marrant qu'impressionnant. En dessous, pas tellement de vide, seulement la rivière qui coule, une petite cascade au-dessus, un bassin turquoise en dessous. Tentant mais l'eau est glacée. Il reste encore une demie-heure pour accéder au gite à Marla, quelques marches et surtout du faux plat comme ça : 

ça y est, on est au gite qui prend l'ombre au pied des remparts et à 45 minutes du col du Taïbit qui nous amènerait à Cilaos. Le froid se fait sentir à mesure que l'humidité s'installe...C'est sûr, la nuit, il va faire froid, on est à 1900m d'altitude et l'hiver est bien là à Mafate.

Le lendemain, bien reposés (enfin presque), on peut repartir. En évitant Trois Roches, on s'épargne une grande descente dans les cailloux, un passage à gué de la rivière et surtout la montée infernale vers la plaine aux sables. On échange, on obtient des montées et des descentes qui s'enchainent doucement jusqu'à la Nouvelle mais rien de très traumatisant. On décide même d'aller faire un petit détour (30 minutes) vers la Plaine aux sables : 

La plaine aux sables n'est pas seulement un vaste plateau aux herbes jaunies grignotées par les vaches, c'est aussi une superbe vue sur Roche Plate ou sur les sommets car qui dit plateau, dit aussi vue dégagée. L'ambiance en plus est particulière, on ne sait pas trop où on déboule d'un coup après avoir monté dans les filaos une petite côte.

Encore un petit effort et une demie heure plus tard, on retrouve la civilisation à la Nouvelle, plus grand ilet du cirque de Mafate. 

Même l'église est soignée à la Nouvelle : 

Beaucoup plus de monde mais un charme qui agit quand même. Il faut profiter de ce calme pour se reposer car il ne reste plus qu'à monter pour atteindre le col des Boeufs. Compter bien deux bonnes heures, selon les niveaux de chacun forcément mais ça grimpe quand même beaucoup : il vous reste à avaler 500m de dénivelé avec au milieu, le faux plat de la plaine des Tamarins. Honnêtement, la dernière demie-heure est dure pour les mollets mais on sait qu'on arrive avec la tête fait le reste...mais c'est dur quand même ! 

Ouf, on est arrivé, plus qu'à redescendre les 20 minutes de route vers le parking, vue sur Salazie à présent sur les côtés : 

Franchement, ça vaut le coup d'avoir des courbatures...