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Des Zoreils au soleil
16 juin 2011

Une orchidée pas comme les autres...

Pour le festival "rendez vous aux jardins" qui a eu lieu il y a quinze jours déjà, nous en avons profité pour visiter...des jardins !

Et en prime, (ou plutôt un peu par erreur), nous avons visité la vanilleraie du domaine de Grand Hazier à Sainte Suzanne. Installée depuis peu sur un très beau domaine, la vanilleraie n'est pas une plantation de vanille même si on en trouve quelques plants mais plutôt un lieu de préparation de la vanille Bourbon.

Tout d'abord quelques plants de vanille qui poussent quand même mais pas en sous bois :

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A Saint Philippe, la vanille a meilleure réputation (et un prix conséquent aussi) et elle pousse sur les troncs d'arbres puisque en bonne orchidée qu'elle est, la vanille a besoin d'un tuteur pour s'agripper.

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Voici quelques gousses encore vertes sur l'orchidée déjà "mariée", pollinisé par les petites mains de l'homme qui a trouvé comment obtenir un meilleur rendement que la nature qui comptait sur le hasard des petites abeilles pour voir prospérer la vanille. Si je schématise, en gros, il faut que deux parties de la fleur de vanille entrent en contact pour se reproduire et faire des gousses qui continennent les graines. Sauf que, forcément, les deux parties sont un peu éloignées donc le rendement n'était pas au rendez-vous jusqu'au jour où un esclave, Albius, a trouvé la solution miracle : intervenir à la place des abeilles. Depuis ce jour, la vanille est un commerce plutôt prospère, l'ONF distribuant les parcelles de culture de vanille à qui veut bien entretenir les bois de l'île.

Donc la vanille, au début c'est vert et tout gros. Après, il y a deux écoles. Forcément, il faut que la gousse murisse un peu mais certains la ramassent encore verte/ marron juste avant qu'elle ne devienne complètement noire et qu'elle explose en projetant les petites graines et en perdant alors son arôme. D'autres préfèrent attendre qu'elle ne devienne noire car c'est à matûrité complète qu'elle a le plus d'arômes. Dans les deux cas, quand la vanille est produite à la Réunion, c'est relativement cher car le temps de préparation et la récolte demandent une minutie qui se compte en nombreuses heures de travail, et en France, la main d'oeuvre est chère !

Une fois cueillie voilà à quoi ressemblent les gousses :

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Hummm ça donne envie non ? Et bien non ! Déjà ça ne sent pas encore vraiment la vanille, plutôt le pruneau; et en plus, si on achète les gousses encore si humides, elles vont mettre très peu de temps à moisir ! Donc on les fait sécher au soleil, et là encore, deux écoles s'affrontent. Certains les ébouillantent pour stabiliser les arômes puis les font sécher dans des coffres pendant plusieurs mois. D'autres ont une technique secrète et courent après un label AOC afin de préserver leur savoir-faire (et leur prix : environ 2 euros LA gousse mais attention, gousse de compétition : 1/4 suffit à égaler 1 gousse de vanille normale).

Au final voilà comment on les achète bien souvent :

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Quant au prix, il varie selon le lieu de production, le lieu d'achat (marché / coopérative / bord de route,...) et la qualité. Attention cependant à respecter les doses, la vanille peut vite écoeurer...

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